Dans cet épisode, nous partons à la rencontre d’Adeline et Iza, deux jeunes femmes installées en GAEC depuis l’année dernière sur le Domaine de Maillac, un domaine viticole basé sur la commune de Montclar de Quercy. Elles ont introduit des brebis laitières dans les anciennes cultures de céréales de leurs cédants. Simon, le compagnon d’Yza, a repris la partie viticole du domaine.
Dans le Tarn-et Garonne, les fermes en polyculture élevage avec élevage laitier sont la catégorie d’exploitation la moins représentée du territoire, moins de de 1% du total des fermes. Le département est dominé par l’arboriculture fruitière et de raisin de table, suivi par les grandes cultures.
On peut tout de même noter que parmi la filière élevage, le système dominant est celui que l’on nomme polyculture élevage. Cette pratique jadis très utilisée dans les petites fermes diversifiées de l’époque, associe culture et élevage. Elle a régressé depuis une cinquantaine d’année en France au détriment de l’agriculture spécialisée et de techniques plus productives très dépendantes de l’apport extérieur d’engrais de synthèse.
La complémentarité des cultures et de l’élevage permet d’optimiser le fonctionnement de la ferme grâce à un meilleur bouclage des cycles de l’azote et du carbone et grâce à une diversité de productions qui induit une moindre dépendance aux intrants extérieurs.
L’installation de nouveaux projets d’élevage est essentielle pour le maintien des sols et des paysages de nos régions. En revanche, peu sont les porteurs de projet qui se tournent vers ce système. L’élevage demande de gros investissements au démarrage, et c’est l’un des types de production qui demande le plus de travail d’astreinte. Il sollicite une présence permanente sur la ferme, afin d’assurer l’alimentation des bêtes, la traite, les soins, le pâturage, la transformation, et bien plus.
Pour pallier à cela, de plus en plus de projets collectifs émergent, avec le souhait commun de se partager les tâches et de pouvoir se dégager quelques temps de repos dans l’année.