Reprendre la main sur les semences et renforcer son autonomie locale
Des paysans de Rhône-Alpes se sont organisés pour reprendre la main sur la production, l’échange et la sélection de semences adaptées à leurs pratiques et terroirs. Réduire le coût alimentaire sur les élevages, se réapproprier les savoir-faire, aller vers des systèmes moins dépendants des intrants et vers plus de biodiversité cultivée : autant d’enjeux auxquels ils s’adressent par des pratiques semencières paysannes.
Les semences paysannes sont sélectionnées et multipliées par et pour les paysans dans leurs champs. A l’opposé des hybrides F1, clones et OGM, les semences paysannes sont des populations diversifiées, variables et évolutives, issues de méthodes de sélection pratiquées par les paysans eux-même, et ce depuis des millénaires. Leur base génétique plus large leur donne une certaine capacité à s’adapter à différentes conditions et aux évolutions climatiques.
Dans la Loire et le Rhône, un groupe d’une cinquantaine de paysans produit et échange des semences de maïs. Le noyau dur, composé de 10 paysans et appuyé par l’animateur de l’ADDEAR, définit les orientations du groupe, organise la multiplication et la sélection, et répond aux nouvelles demandes locales et d’autres collectifs en France.